La Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole, a annoncé le 9 septembre par le biais de son vice-ministre de l’Industrie et des Technologies de l’information réfléchir à un calendrier pour interdire les voitures essence et diesel.
Le gouvernement chinois qui vise d’ores et déjà un objectif de 25% de ventes de voitures électriques ou hybrides rechargeables d’ici 2025, a appelé les constructeurs automobiles chinois à adapter leur stratégie afin de se positionner sur ce nouveau marché.
Si la mesure offre des opportunités économiques évidentes pour l’industrie chinoise, qu’en est-il de l’impact carbone ?
Les conséquences de la mesure sur les émissions de CO2 du parc automobile chinois
Celui-ci dépendra de l’évolution du mix énergétique chinois dans les années à venir car, à l’heure actuelle, l’électricité produite en Chine est loin d’être verte : le charbon représente 64% du mix énergétique chinois. Le gouvernement a entamé une transition énergétique avec l’objectif de réduire de 54% l’intensité carbone de l’économie chinoise en 2030 par rapport à 2010.
Ces objectifs sont-ils assez ambitieux pour compenser la hausse de la demande d’électricité entrainée par l’interdiction des véhicules thermiques ?
Pour ce faire une idée, chez Sustainable Metrics, nous avons attrapé notre calculette carbone afin d’imaginer l’impact carbone d’une voiture électrique roulant dans la Chine d’aujourd’hui et dans la Chine de demain.
Toute chose égale par ailleurs, nous répondons oui. Mais cette réponse est à nuancer car la taille du parc automobile chinois devrait fortement augmenter d’ici 2030 avec un pic de la population chinoise en 2030 et une hausse du niveau de vie moyen : malgré le passage au 100% électrique, les émissions liées à la flotte automobile pourrait rester à niveau élevé à horizon 2030.