Notre métier est enthousiasmant ! C’est un métier de contact, enrichissant sur le plan personnel, en constante évolution. L’expert-comptable intervient auprès de multitudes de structures différentes, de toutes tailles et de tous profils, et son implication auprès des dirigeants est exemplaire. Je citerai ici avec plaisir l’économiste et chroniqueur Nicolas Bouzou, qui a rendu hommage au travail des experts-comptables tout au long de la crise sanitaire, saluant leur « rôle économique absolument central » et décrivant des professionnels qui « ont sauvé les entreprises » en actionnant l’ensemble des leviers disponibles, malgré les difficultés administratives et logistiques. Qualifiés par les médias et les élus de « médecins de famille » ou encore de « pompiers antifaillite », les professionnels que nous sommes ont fait leur maximum. Aujourd’hui, nos équipes sont souvent épuisées. Pourtant, elles se sont remotivées face à la nouvelle période fiscale, avec encore des dossiers d’aide à gérer jusqu’en mars…
Mais d’où provient la désaffection des générations montantes, pourtant éprises de solidarité et de RSE, alors que les experts comptables ont fait pleinement la démonstration de leur engagement et de leur dévouement à la cause commune ? Sans doute d’abord, du manque d’information. Les étudiants et diplômés savent moins que jamais ce qu’est l’expert comptable et ne se projettent pas dans ce métier. Même les « Bigs » peinent aujourd’hui à recruter des talents à la sortie des grandes écoles. Alors que faire, à l’échelle de cabinets comme les nôtres ? Pour ma part je m’implique autant que possible dans les instances patronales et au sein de l’OMECA, qui œuvre en faveur d’une meilleure définition des postes et d’une optimisation des formations. Bien d’autres leviers peuvent aussi être actionnés : les réseaux sociaux, l’accueil de stagiaires de tous niveaux, le coaching en interne…