Au Québec, les vacances sont accumulées au cours d'une année de référence et doivent être prises l'année suivante. Selon la CNESST, l'année de référence s'étend du 1er mai au 30 avril. Pendant cette période, les employés ne sont généralement autorisés à prendre que les vacances accumulées au cours de l'année de référence précédente ou à recevoir l'indemnité de vacances correspondante. Les employeurs ont la possibilité de définir une période de référence de 12 mois différente, mais celle-ci doit être clairement indiquée dans une politique écrite et communiquée à tous les employés.
En vertu de la loi québécoise sur les normes du travail, les employés ont droit à une indemnité de vacances et à des congés en fonction de la durée de leur service ininterrompu :
- Les employés ayant moins d'un an d'ancienneté ininterrompue ont droit à :
Un jour de congé par mois complet travaillé, jusqu'à un maximum de deux semaines.
Leur indemnité de congé est calculée à hauteur de 4 % du salaire brut perçu au cours de l'année de référence.
- Les employés ayant entre un an et moins de trois ans d'ancienneté ont droit à
Deux semaines consécutives de congé.
Leur indemnité de congé est calculée à hauteur de 4 % du salaire brut perçu au cours de l'année de référence.
- Les employés ayant trois ans ou plus d'ancienneté ont droit à :
Trois semaines consécutives de congé.
Leur indemnité de congé est calculée à hauteur de 6 % du salaire brut perçu au cours de l'année de référence.
L'indemnité de congés payés doit être basée sur le salaire brut - y compris le salaire normal, les heures supplémentaires, les primes et les commissions - et elle peut être payée :
- En une seule fois avant le début des vacances
- Selon le calendrier de paie habituel couvrant la période de vacances.
- Pour les activités saisonnières ou intermittentes (par exemple, le tourisme, l'agriculture), les employeurs peuvent inclure les congés payés dans chaque paie.
Les employeurs doivent également payer les congés non utilisés à la fin de l'emploi.
De nombreuses PME calculent mal ces montants, en particulier pour les employés ayant des horaires variables, travaillant à temps partiel ou rémunérés autrement qu'au salaire, ainsi que dans le calcul des jours de vacances par rapport aux jours accumulés. Dans certains cas, elles peuvent sous-payer leurs employés, tandis que dans d'autres, elles peuvent les surpayer sans s'en rendre compte.
Si les normes du travail du Québec fixent le minimum légal en matière de droits à congé, elles ne reflètent pas nécessairement ce qui est compétitif sur le marché du travail actuel. De nombreux employeurs choisissent d'offrir des politiques de congé plus généreuses et plus flexibles afin d'attirer et de retenir les talents, ce qui favorise également l'engagement et la productivité. Lorsque les employés bénéficient d'un cumul de congés supérieur aux normes minimales, les employeurs doivent honorer ce cumul, en particulier dans les situations nécessitant le versement d'une indemnité, comme en cas de licenciement ou de démission.