Vincent Poyen

Vincent Poyen

Chirurgien, spécialiste en pathologie cardiovasculaire et cardiologie interventionnelle, sportif averti (pratique le Kendo depuis 30 ans), Vincent Poyen s’est lancé dans une nouvelle aventure depuis quelques années : la sculpture sur bois.

Quel est votre parcours ?

Depuis tout petit je m’intéresse au corps humain. j’étais passionné par les maquettes de modèle anatomique « the visible man « . Je pouvais passer des journées à étudier l’anatomie du squelette et des organes du corps humain. 15 ans plus tard (après avoir fait ski études), je me suis dirigé vers la chirurgie et ensuite vers la chirurgie cardiaque.

J’ai opéré un peu partout dans le monde, en Chine, aux USA, en Roumanie, en Europe…et en 2005 je me suis associé à 2 autres confrères spécialistes en cardiologie médicale et interventionnelle (coeur et vaisseaux) afin de monter le GCI (Groupe de Cardiologie Interventionnelle). Nous exerçons sur deux plateaux techniques (hôpital Saint Joseph à Marseille et Clinique la Casamance à Aubagne).

A côté de cette activité médicale, je pratique aussi beaucoup de sport; en particulier les arts martiaux…Depuis mon plus jeune âge j’ai été en contact avec la nature, nature qui m’a nourri de ses éléments, de sa poésie, qui m’a appris à ressentir, à cultiver les émotions.
Cette trace était reliée à celle de mes grands-pères l’un ébéniste, l’autre amoureux de cette nature.
La filiation est devenue alors évidente, la logique respectueuse de ces éléments alliée à leur majestueuse poésie m’a poussé à ressentir plus qu’à comprendre, à transcrire les émotions sans les analyser, et mes créations virent le jour. Le sculpteur était né.

Quel a été l’élément déclencheur pour concrétiser votre passion du bois ?

Je me promenais avec ma femme lors d’un voyage dans le désert et les sillons formés par les dunes me fascinaient. En même temps je ressentais une certaine frustration. Comment les rendre vivants, pérennes et comment prolonger ce moment ?
La photographie ne convenait pas à l’idée que je me faisais de la représentation de ces paysages. Il fallait un support plus matériel et aussi plus sensuel : le bois; et ce support je l’avais déjà approché chez mon grand-père ébéniste. La matérialisation de cette beauté intemporelle devait passer par la sculpture sur bois.

Cela passe par un certain apprentissage ?

J’ai peaufiné ma technique et mon expérience auprès d’un ami ébéniste et petit à petit j’ai pou créer des sculptures de bonnes tailles.
J’ai ensuite ajouté des pigments de couleurs et en m’inspirant de la nature,  je me suis mis à sculpter des terres brûlées.
J’utilise uniquement des bois naturels (bois exotique, cèdre bleu du Liban, pin …) puis j’ai commencé à faire des totems.

Qu’est-ce qui vous plait dans votre travail artistique ?

Le contact du bois, pouvoir le sentir, le toucher et voir ainsi la nature s’exprimer. Pouvoir retranscrire mes émotions au travers de ce matériau noble qu’est le bois.

La sculpture sur bois est un médium qui me permet de transcrire le ressenti que la nature m’inspire.
Le bois me permet de laisser une trace et je vais continuer dans le but de découvrir et d’explorer de nouvelles techniques.
La sculpture rentre dans ma démarche de méditation et d’intériorisation.

Cardiologue, sculpteur et …sportif ?

Depuis 30 ans, je pratique à haut niveau le KENDO (剣道 / 劍道, littéralement « la voie du sabre ») qui est la version moderne du kenjutsu (剣術, techniques du sabre), l’escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraïs. Aujourd’hui le kendo n’est pas seulement un art martial mais également un sport de compétition et comprend un ensemble de techniques et de tactiques du combat au sabre, et également un volet spirituel permettant de développer la force de caractère et la détermination.
Dans ma jeunesse j’ai effectué plus de 600 plongées.
Le sport allie pour moi le physique, le mental et la méditation.

Comment s’est passé votre collaboration avec Crowe Horwath Ficorec ?

Suite à la retraite de mon ancien expert-comptable, j’ai rencontré Margot Berge-Hours qui vient de reprendre mon dossier. Le contact est bien passé. Pour mon métier de cardiologue, je compte sur une étroite collaboration, que le cabinet me guide dans le maquis des lois fiscales existantes. J’attends aussi une garantie d’intégrité, de neutralité et de transparence, et que Crowe Horwath Ficorec soit proche de mes préoccupations quotidiennes, dans le cadre d’un bon relationnel.
Et pourquoi pas m’aider à développer mes travaux artistiques.

Vos projets ?

Je souhaite changer le cours de ma vie et en écrire une nouvelle page grâce à la sculpture.
J’ai participé récemment au SIAC (salon international de l’art contemporain) à Marseille. Cela a été une expérience très enrichissante par le contact des personnes venues à mon stand, par les échanges avec les autres artistes, bref un condensé de ce que la création a de plus beau et de plus exaltant.
Projets à venir : continuer mes sculptures, travailler en étroite collaboration avec un restaurateur de meubles, ouvrir un lieu convivial en partenariat avec une agence de communication marseillaise, lieu qui réunira des artistes et dirigeants… où la création sera reine..

Vincent, si vous deviez finir l’interview, vous terminerez par quoi ?

Par vous dire que  : « Tout est prétexte à essayer d’exprimer le respect profond de la vie et la nature. Il faut savoir se servir du moment en sachant que c’est peut être le dernier ».
A méditer…