A compter du 1er janvier 2020, quatre nouveaux mécanismes dits « Quick Fixes » sont mis en œuvre afin d’harmoniser, simplifier et renforcer le régime applicable en matière de TVA intracommunautaire.
Désormais, l’exonération des livraisons intracommunautaires (article 138 de la directive TVA modifié) s’applique si :
Le dépôt de l’état récapitulatif des clients devient également une condition de fond du régime d’exonération. En France, cet état s’intègre dans la déclaration d’échanges de biens (DEB).
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Pour qu’une livraison intracommunautaire soit exonérée, elle doit nécessairement être caractérisée par un flux physique de biens d’un Etat membre à un autre, réalisé par un assujetti au profit d’un autre assujetti.
Avant la réforme des « Quick Fixes », le transport pouvait être prouvé par tout moyen. À titre d’exemple : document de transport (CMR), facture du transporteur, contrat d’assurance ou encore simple bon de commande.
À compter du 1er janvier 2020, même si la preuve du transport par tout moyen demeure, le nouveau régime introduit un système de présomption, qui est réputé apporter de la sécurité juridique aux opérateurs.
Les règles de preuve diffèrent selon que le vendeur ou l’acheteur est ou en non en charge du transport des biens :
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Les opérations en chaîne concernent les livraisons successives de biens qui font l’objet d’un transport intracommunautaire unique.
Le mouvement intracommunautaire de biens ne doit être imputé qu’à une seule des livraisons et cette livraison bénéficie de l’exonération de TVA applicable aux livraisons intracommunautaires. Les autres livraisons de la chaîne doivent être taxées et peuvent nécessiter l’identification à la TVA de l’acheteur-revendeur dans l’État membre de livraison.
La livraison qualifiée de livraison intracommunautaire est celle au titre de laquelle intervient le transport des biens. Il convient donc d’identifier qui réalise le transport.
Face à plusieurs contentieux, notamment entre pays membres européens, la réforme des « quick fixes » apporte un régime clair qui détermine à quelle vente doit être rattaché le flux intracommunautaire, en cas de transport réalisé par l’intermédiaire.
On parle de vente en consignation lorsqu’un fournisseur d’un État membre s’engage, auprès de son client situé dans un autre État membre, à mettre à sa disposition, dans ses locaux ou dans ceux d’un tiers désigné à l’avance, un stock dans lequel il va pouvoir prélever les biens au fur et à mesure de ses besoins.
En l’absence de simplification, la vente en consignation se décompose :
Afin de simplifier les obligations des opérateurs réalisant ce type de flux, les États membres avaient déjà la possibilité d’appliquer une règle dérogatoire visant à occulter le flux initial de transfert de biens et à ne déclarer, aux fins de la TVA, que le seul flux de vente au client final, considéré comme un unique flux intracommunautaire réalisé au moment où le client prélevait les biens dans le stock.
Les conditions sont désormais harmonisées au sein de l’UE avec l’application d’un régime de simplification des ventes en dépôt :
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